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Les marins sont souvent très superstitieux. Louis a choisi le thème de son exposé sur les traditions et superstitions des navigateurs.
Le lapin et le lièvre sont les animaux les plus détestés des hommes de la mer. Cela paraît étonnant pour de si gentilles bêtes, mais le lapin adore le chanvre et le grignote. Tout ce qui est cordage sur un navire est fait en chanvre, donc le navire est à la merci du lapin ! Il ronge l'étoupe qui empêche les infiltrations d'eau. Les marins nomment ce mammifère "la bête aux grandes oreilles" pour ne pas prononcer son nom.
Sur un bateau, le mot "corde" ou "ficelle" est totalement interdit ! Les marins utilisent en revanche des synonymes comme bout, cordage, filin. Cette interdiction viendrait du temps où les mutins étaient pendus hauts et courts.
(ndlm : l'unique ficelle est celle de la cloche)
Il ne faut jamais souhaiter "bonne chance" à un marin en train d'embarquer, cela attirerait la déveine durant toute une traversée. (ndlm : on dit "bon vent !")
Le marin n'aime pas beaucoup l'albatros. Il est réputé pour annoncer le mauvais temps et les tempêtes lorsqu'il se pose sur l'eau. Mais quand on le voit planer, c'est signe de bon vent.
Accrocher la peau d'un bouc en haut du grand mât d'un bateau lui permettra de faire un voyage sans encombre. La peau du bouc possède des pouvoirs protecteurs.
Le goéland représente l'âme d'un mort. Il abrite l'âme d'un noyé dont on n'a jamais retrouvé le corps. Il ne faut pas toucher au goéland pour ne pas blesser le pauvre mort.
Montrer du doigt un bateau qui quitte le port, c'est le condamner à un naufrage certain.
etc...
Le 7 janvier, nous avons franchi le célèbre Cap Horn. La tradition permet aux marins ayant passé ce cap de porter une boucle d'oreille en or à l'oreille gauche.
D'après Louis, l'or aurait des vertus protectrices que les autres matériaux n'ont pas. Il guérirait et préviendrait des maladies des yeux.
Les bateaux qui passent l'équateur ont pour coutume de trinquer afin de remercier Neptune, le dieu de la mer ainsi qu'Eole, le dieu du vent. Notre bateau "les cm1" a franchi cette ligne imaginaire dimanche 22 novembre à 12 H 30. Aujourd'hui, nous avons levé le verre à la santé du bateau (et à la nôtre), mais nous n'avons pas osé arroser l'écran.